Quatre suggestions de bonnes résolutions pour la reprise

 

Vous allez reprendre le travail, c’est le moment de prendre de bonnes résolutions pour être plus efficace, moins stressé et préparer l’avenir. Aussi, je vous propose quatre suggestions qui vont changer votre relation avec les autres, votre vision du monde (paradigme) et augmenter votre efficacité et celle de vos équipes. La seule chose à faire et d’appliquer ces suggestions par votre volonté indépendante qui est un des leviers de la proactivité.

Fixez-vous une suggestion par mois et d’ici à la fin de l’année, vous aurez changé beaucoup de choses!

Première suggestion:

Lorsque vous allez reprendre le travail, vous allez probablement ouvrir votre boîte mail, voir que du rouge et vous sentir désemparé devant l’ampleur de la tâche qui vous attend.

Ne vous évertuez pas à vous jeter corps et âmes dans la lecture de tous vos mails, car vous feriez preuve d’un manque de discernement et d’efficacité.

Dans ce cas, ce sont ceux qui vous ont écrits qui décideraient à votre place de l’importance du message envoyé.

Retenez une chose essentielle:

Par définition, ce qui est important est ce qui contribue à l’atteinte de vos objectifs, et ce qui est urgent ne représente qu’un caractère d’immédiateté pour celui qui l’envoie.

Si vous choisissez de traiter d’abord ce qui est urgent, vous voyez aisément que c’est le caractère d’urgence choisi par l’émetteur du message qui décide et non vous.

Il peut arriver qu’il y ait le couple urgent/important ou vice-versa, mais dans ce cas c’est parce qu’il est important que vous allez le traiter avant les autres car il est aussi urgent.

Par définition, ce qui est important est ce qui contribue à l’atteinte de vos objectifs, et ce qui est urgent ne représente qu’un caractère d’immédiateté pour celui qui l’envoie.

Deuxième suggestion:

Si vous êtes un manager digne de ce nom, allez voir vos équipes pour les saluer et vous assurez si vos collaborateurs vont bien. Vous y apprendrez aussi ce qui s’est passé durant votre absence.

N’oubliez jamais que ce sont eux qui contribuent à l’atteinte de vos objectifs.

Troisième suggestion:

Prenez deux décisions qui sont des leviers de progrès.

  • La première doit vous concerner (je vous en propose)
    • Apprenez et mettez en application un principe de l’intelligence émotionnelle ou sociale: la carte n’est pas le territoire.

La carte est la manière dont on voit la réalité et le territoire est la réalité. Beaucoup de managers sont loin de penser que tous les jours dans le travail, et même chez eux, en famille ils décrivent la réalité à travers leur propre carte. Chacun d’entre-nous, quel que soit son âge, son instruction, son parcours de vie ne dispose que de son propre système de perception et d’interprétation de la réalité.

La réalité est par définition indescriptible.

Déjà à travers ces quelques lignes nous voyons poindre les difficultés à nous comprendre, puisque nous avons chacun notre propre réalité. Il est donc nécessaire lorsqu’on est manager de s’ouvrir à la diversité des cartes de nos collaborateurs. Nous devons prendre conscience que nos mots n’ont pas la même signification pour nos collaborateurs et que chacun voit de manière objective sa propre réalité.

Nous pensons tous avoir raison et surtout que notre carte est bien le territoire (que notre vision est la réalité).Mais la réalité est différente, car elle ne peut s’expliquer par les mots qui n’en font qu’une interprétation.

Aussi, combien de fois disons-nous: c’est la réalité, en affirmant sincèrement et avec conviction que nous avons raison, fermant la porte à l’écoute et à l’échange.

Chacun d’entre-nous met en route de manière inconsciente son processus de filtrage des stimuli externes et internes afin d’en laisser entrer certains dans le champ de la conscience.

Admettez ce principe, il vous permettra d’être tolérant, ouvert aux différences, de gagner du temps et d’améliorer vos relations humaines.Vous aurez gagné une victoire intérieure.

 

  • La deuxième doit concerner vos collaborateurs (je vous en propose)
    • Aider vos collaborateurs à quitter l’autonomie pour trouver l’interdépendance dans le travail et favoriser la synergie.

Ils est temps que les managers admettent que l’autonomie est le passage obligé pour que l’entreprise et ses salariés atteignent la maturité optimale qui consiste à travailler avec les autres, en équipes en développant la synergie qui est la résultante du travail dans l’interdépendance.

Nous touchons ici les limites de la compétition interne qui a connu un franc succès pour les générations X, mais qui désormais est plus un frein, dans la mesure où l’on crée la compétition à l’interne alors qu’elle est féroce à l’externe!

Cherchez le travail en équipe en proposant le partage des connaissances, la nécessité de travailler ensemble dans l’interdépendance vers une synergie d’équipe, de service et in fine d’entreprise.Vous aurez gagné une victoire extérieure, car c’est par ce biais que vous obtiendrez le plus de résultats et de satisfaction.

Quatrième suggestion:

Formez vos managers et vos collaborateurs au gagnant-gagnant.

Chacun a son paradigme: gagnant/gagnant ou gagnant/perdant.

L’équilibre “gagnant/gagnant” semble inscrit dans les lois de la nature comme un principe. Pourtant dans la vie comme dans l’entreprise, il n’en est pas toujours ainsi. Chacun a sa propre vision des choses, et donne à cette définition des interprétations différentes.

L’équilibre “gagnant/gagnant” est une des conditions qui conduit à des relations humaines réussies. Pourtant l’individualisme, très présent et favorisé dans le monde de l’entreprise a développé le “gagnant/perdant”, qui conduit inexorablement au perdant/perdant.

Le “gagnant-gagnant” est le résultat d’un comportement “donnant-donnant” très prisé par les nouvelles générations “y” et “Z” qui font l’entreprise d’aujourd’hui et de demain. Si en tant que manager je demande toujours à mes collaborateurs et je ne donne rien en contrepartie, il va se créer un déséquilibre naturel perçu et vécu selon les individus de manière différente.

Lorsqu’il y a des conflits, vous entendez souvent dire: “il faut du donnant/donnant”. Cette expression n’est rien d’autre que la recherche du “gagnant-gagnant”.

Le monde de l’entreprise s’est éloigné du principe “gagnant/gagnant” pour produire davantage, être plus compétitif, faire la différence avec les concurrents. Cependant, ce modèle de fonctionnement fait des dégâts et atteint rapidement ses limites avec des conséquences que l’on connaît tous:

  • mauvaise ambiance au travail,
  • démotivation,
  • pas d’investissement des salariés,
  • des arrêts de travail à répétition,
  • un climat social qui fait la part belle aux syndicats…

L’entreprise crée ainsi un déséquilibre entre la direction et les salariés qui conduit à une perte de compétitivité, un manque d’esprit de conquête et arrive à l’inévitable dépôt de bilan.

Faire du gagnant/gagnant une culture d’entreprise, c’est à coup sûr améliorer les relations humaines, performer davantage et préparer l’avenir!Vous obtiendrez ainsi une deuxième victoire extérieure.

 

N’hésitez pas à me solliciter si ces suggestions vous paraissent confuses, mais si vous les appliquez, je sais que vous ne le regretterez pas!

 

 

Alain MESTRE

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