Manager humain c’est tirer tout le monde vers le haut

Ce n’est pas sur les bancs des universités ou des grandes écoles que l’on apprend à tirer tout le monde vers le haut.

La sélection scolaire est un peu comme la loi du plus fort, mais encore faudrait-il définir ce que veut dire plus fort!

Lorsque vous êtes managers on ne vous demande pas de résoudre des équations différentielles, des intégrales, de faire des pleines pages de probabilités. Ce que l’on attend de vous ce sont des résultats, avec des équipes hétérogènes, composées d’hommes et de femmes d’origine et de cultures disparates, avec des diplômes, des niveaux professionnels, des caractères très différents.

On vous demande de manager la réalité et non de refaire le monde en disant:

  • si j’avais un tel ou une telle ça irait mieux;
  • si on m’aidait ça serait plus facile pour moi;
  • on m’a obligé de prendre un tel;
  • ils ne travaillent pas assez;
  • il ou elle est toujours en arrêt de travail.

Ce genre de remarque est la preuve que le manager n’est pas un proactif, mais plutôt un réactif. Celui qui réagit à un évènement, à des circonstances, à un résultat en comparant la personne à une norme qui est bien souvent calée sur le meilleur ou la meilleure de l’équipe, du service, de l’entreprise.

Ce comportement, je le dis à ceux qui veulent l’entendre, est la plus grosse erreur que l’on puisse commettre.

Nous sommes tous différents dès la naissance, et tout au long de notre vie nous avons des parcours dissemblables. Pourtant, l’entreprise ne forme pas des managers qui ont du leadership et qui sont capables de faire émerger le potentiel invisible qui est en chacun d’entre-nous!

Ceux qui le font tirent tout le monde vers le haut, comme le fait le grand chef étoilé Thierry Marx dans ses cuisines.

Pour cela, il faut bien souvent venir de loin, ou bien engager un travail sur soi, pour comprendre que l’on atteindra la maturité managériale uniquement en franchissant les trois paliers que sont: la dépendance, l’autonomie et l’interdépendance.

C’est sur ce troisième palier qu’on trouve les bons managers, ceux qui cherchent l’esprit d’équipe, la synergie, le réussir ensemble.

Ceux aussi qui managent la réalité des différences et qui font tout pour tirer tout le monde vers le haut. Ils ont du leadership!

Mais, tirer tout le monde vers le haut ne veut pas dire qu’il faut faire à la place des membres de son équipe, de son service, de sa direction. Il est préférable de créer la confiance chez ceux qui ne l’ont pas et de les aider à extirper leur potentiel invisible afin qu’ils le rendent réel et qu’il devienne un véritable levier de progrès pour le salarié et l’entreprise.

Cette manière de manager que je connais bien pour l’épouser dans ma peau jusqu’au bout des ongles, Thierry Marx en parle en disant qu’il manage l’humain du bout des doigts.

Je sais qu’il le fait car il en parle avec tellement d’aisance et de sincérité qu’il ne peut tromper quelqu’un d’averti.

Lorsque je lis ce qu’écrit Thierry Marx sur sa méthode de management, je retrouve ce que je fais et je dis sous une autre forme, avec des mots différents, mais le même sens.

S’intéresser à tous les membres d’une équipe est un devoir, non pas une corvée même si quelquefois c’est chronophage.

La réalité est têtue et il ne s’agit pas de baisser les bras lorsqu’elle apparaît  telle qu’elle est, non conforme à nos souhaits.

C’est justement là que le manager va montrer ses compétences à travers une posture inhabituelle.

Pour cela, nous revenons toujours au point de départ: il faut qu’il se connaisse lui-même afin d’acquérir les qualités nécessaires pour gagner “les victoires intérieures”. Celles qui vont lui donner les qualités d’un manager fédérateur, qui donne envie de s’engager avec son cœur et d’innover avec son esprit!

Celles qui lui garantiront “l’excellence des relations humaines” et ouvriront les portes de la réussite professionnelle et de sa vie.

On les appelle “les victoires extérieures” ou publiques.

C’est avec tous que le manager réussira et tirera l’ensemble de ses collaborateurs vers le haut.

Je vous invite à mettre un commentaire sous l’article et à me poser d’éventuelles questions auxquelles je ne manquerai pas de répondre.

                                                                                                                                                                                          Alain MESTRE

2 Commentaires

  1. Kadiatou juillet 12, 2014 at 2:34 - Répondre

    Bonsoir,
    Est ce possible de donner des exemples sur comment conduire une équipe afin d’obtenir un résultat positif.
    Merci

  2. Mous juillet 12, 2014 at 5:32 - Répondre

    C’est tout à fait vrai Alain , les victoire intérieurs et les victoires extérieurs !!!!

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