Les bénéfices du management humain

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Un ami m’a demandé d’écrire les bénéfices du management humain et, à vrai dire j’ai cru qu’il n’avait pas lu mes articles, car dans chacun d’eux j’en rappelle les côtés vertueux…

Le management humain repose sur des valeurs partagées qui sont les fondations de la démarche, avec une phrase qui sonne comme un avertissement au manager:

 

Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas que l’on te fasse

 

Les bénéfices du management humain ne sont pas dans le gagnant/gagnant mais plutôt dans la logique des “trois  gagnants”.

  •  L’entreprise
  •  Le salarié
  •  Le client

Les bénéficiaires d’un fonctionnement où l’homme et la femme sont réellement au cœur de l’entreprise sont effectivement:  l’entreprise, les salariés et les clients.

  • L’entreprise

L’objectif d’une entreprise est de développer son chiffre d’affaire, de fidéliser ses clients et d’avoir du personnel motivé, engagé et créatif.

Pour avoir exercé le métier de manager pendant de nombreuses années et aujourd’hui en tant que consultant, je dois dire que c’est par une posture de manager humain que l’on optimise l’efficacité de l’entreprise. Je ne dis pas la performance, car je pense que la performance est plutôt sur le court terme, alors que l’efficacité est sur le long terme et se construit sur du solide.

Une entreprise peut être performante sur un domaine mais ne pas être globalement efficace, et ceci parce qu’il y des travailleurs passifs, des arrêts de travail répétitifs, du turnover, de la défiance, de la démotivation, un manque d’engagement et de créativité, du mal-être, une ambiance délétère

L’entreprise qui a instauré le management humain a choisi d’ancrer son management sur des valeurs partagées qui servent de cadre de référence. Chaque salarié, du directeur aux ouvriers en connaissent les frontières et les respectent scrupuleusement.

– S’il y a de la confiance, il y a obligatoirement de la réduction des coûts, l’effet est mécanique et direct. Dans le cas contraire, s’il y a de la défiance, il y a à coup sûr de la perte de temps et de l’augmentation des coûts.

En effet si dans une entreprise où il y a un climat de défiance, il va s’en suivre la réalisation des procédures, des contrôles accrus, ce qui va augmenter les temps de traitement et donc les coûts.

La confiance facilite le changement et son accompagnement. Il n’y a pas de discussions négatives où le doute s’installe parce que le manager, le directeur ont habitué à ne pas tenir leurs engagements, à mentir à ne pas être loyal…

La confiance facilite la fermeté, car le management humain loin d’être une faiblesse est une forceS’il y a du bien-être au travail, il y aura de l’intérêt, l’envie de venir travailler, plus d’implication, davantage de créativité, moins de turnover.

L’implication et la créativité ne sont pas quantifiées dans les entreprises et pourtant elles représentent de la valeur ajoutée non négligeable.

Le fait d’être bien dans son travail éloigne les risques psychosociaux, le travail passif, les arrêts de travail fréquents.

Malheureusement peu de managers s’en rendent compte. Ils fonctionnent en pilotage automatique, avec des réactions toutes prêtes, sans se poser la question que ce qu’ils ont dit, fait ou refusé, l’a été avec un savoir-faire ou savoir-être inapproprié.

Lorsqu’on est bien dans son travail, on travaille mieux et on va puiser au tréfonds de soi-même de l’énergie insoupçonnée.Les arrêts de travail coûtent très cher aux entreprises et aux salariés.

– Les arrêts de travail ont un coût qui bien souvent n’est pas intégré directement dans l’entreprise. Pourtant ils devraient être suivis de manière rigoureuse parce qu’ils sont un indicateur de la santé psychologique de l’entreprise.

Au delà du coût engendré par les arrêts de travail, ils déstabilisent l’organisation, reportent de l’activité sur d’autres salariés et provoquent des dysfonctionnements qui sont de nature à créer une mauvaise ambiance.

Le management humain réduit les arrêts de travail, parce qu’il facilite le bien-être au travail. Il veille à une organisation efficace et équilibrée, à une écoute forte, à un discours adapté et fédérateur, au lieu de laisser s’instaurer des pratiques managériales toxiques.

Le présentéisme passif n’a plus sa place car la motivation l’a chassé.

– Le départ des talents est une des conséquences de la mauvaise qualité de vie dans les entreprises. Certains départs se font car l’entreprise n’offre pas des perspectives de carrière, mais la majorité du turnover est consécutive à une dégradation de la qualité de vie dans l’entreprise.

Le départ de salariés coûte cher à l’entreprise, surtout lorsqu’il s’agit de personnes expertes ou qui occupent des postes importants.

Recruter, former de nouveaux collaborateurs demande du temps et de l’argent.

Le management humain attache autant d’importance à la satisfaction des salariés qu’à celle des clients. La qualité de vie qui prend corps dans l’entreprise, fixe les talents qui trouvent la possibilité de s’exprimer et n’éprouvent pas le besoin de partir ailleurs. Le turnover dû au mal-être est réduit au néant, car les managers qui appliquent la posture du manager humain sont très attentifs au moindre signe de dégradation psychologique.

La confiance qui règne dans l’entreprise permet d’avancer plus rapidement, d’accompagner les changements sans que s’installe une hostilité au changement.

  • Le salarié

Une entreprise qui fait de l’humain sa valeur  phare, a une bonne longueur d’avance sur les autres. Les salariés y trouvent toutes les conditions pour développer leur potentiel, être efficace, créatif et s’impliquer.

Le changement est accepté plus facilement par les salariés qui n’hésitent pas à s’engager et à devenir les porteurs du changement.

Le travail en interdépendance trouve sa place et devient un facilitateur pour développer la synergie.

L’égoïsme de certains qui avaient pour habitude de garder les informations  pour eux n’a plus de raison d’être, car celui qui donne l’information a atteint la maturité pour évoluer.  La compétition n’est pas par rapport aux autres, mais par rapport à soi-même. Ce principe ne divise pas les salariés, il est plutôt fédérateur et les soude pour faire une force face à la concurrence extérieure.

L’autre avantage est que le salarié qui est bien dans son entreprise n’emporte chez lui les problèmes du travail.

  •  Le client

Comme le disait H Ford, “ce n’est pas l’employeur qui paie les salaires mais le client”.

Cette citation du patron américain sonne comme une évidence, cependant elle est bien souvent oubliée.

Je l’ai régulièrement répété, tellement elle me semble apporter à la conscience du salarié le véritable sens de son travail.

Il en est de même pour le fonctionnaire. Lorsqu’il quitte son travail, la première personne qu’il croise contribue à son salaire.

Ne nous y trompons pas, le client voit rapidement l’efficacité, le bien-être, l’intérêt que lui porte l’entreprise.

Aussi, le management humain est une posture qui met les salariés dans des conditions favorables pour satisfaire leurs véritables patrons: les clients.

Ces derniers perçoivent par les contacts avec les salariés, si l’entreprise est efficace, s’il y règne un bon état d’esprit, si les salariés y sont bien, et surtout si leur mission est de satisfaire les clients.

Ils mesurent aussi la qualité de l’entreprise et en font sa réputation.

 

“La première condition pour exercer au mieux sont métier, c’est de l’aimer. La Bruyère”

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Alain MESTRE

De | 2018-03-13T18:55:38+00:00 novembre 30th, 2013|Efficacité managériale, Satisfaction client, Uncategorized|1 Comment

One Comment

  1. Balbina décembre 2, 2013 at 10:13 - Répondre

    Que de vérité dans cet article. Tous ces mots sonnent comme une évidence: la confiance, l amour de son travail, la satisfation de nos vrai patrons NOS CLIENTS. J apporte un intérêt sur ce point car bien souvent nous passons plus de temps a nous “battre” les uns les autres, a nous convaincre que tel ou tel point et mieux qu un autre, a essayer de ce rejeter la faute entre nous, mais bien souvent le client est Complètement oublié dans tous ces échanges et toutes ces réflexions. C est eux qui font que notre entreprise fonctionne et nous emploie. Pour moi c est la première priorité. Derrière il faut bien entendu qu un
    Employé soit bien dans son travail et avec son manageur pour donner le meilleur de lui même. Le manager et donc la cle de voûte de cette réussite.
    La phrase” ne fait pas aux autres ce que tu n aimerais pas que l on te fasse” est la phrase que j emploi très souvent au travail mais aussi a mon fils. C est l héritage de med parents que je transmet au quotidien.
    Merci pour cet article qui met en évidence la cle de réussite d une entreprise, de ses managers et de ses employées.

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