Le management privé et public

LE MANAGEMENT PRIVÉ ET PUBLIC

Dans nos entreprises et nos services publics, le management peut être un moyen de faire progresser l’entreprise et ses salariés, mais aussi une arme redoutable qui détruit tout sur son passage, si le celui à qui l’on donne cette fonction n’a pas le profil et, en fait, un outil de pouvoir !

Il n’y a pas de demi mesure : soit le management est détesté, soit il est très apprécié. Ce constat, je le fais régulièrement lorsque je réalise mes formations ou que j’interviens pour réaliser des accompagnements ou du coaching.

On peut constater que ce n’est pas l’organisation qui fait la véritable différence, mais plutôt le manager. Une réorganisation répond bien souvent à une nécessité de service tendu, de performance… Mais l’organisation dans une entreprise, c’est comme le squelette chez l’être humain ; si personne ne donne vie à l’organisation, elle n’est rien et ne sert à rien. Lorsque l’être humain meurt, il ne reste que le squelette. Lorsque l’entreprise s’arrête de fonctionner, il ne reste que des amas de ferrailles, de bétons, des procédures et des schémas organisationnels qui ne sont que du papier.

Vous comprenez où je veux en venir, et même si vous pensez que j’enfonce des portes ouvertes, malheureusement ce n’est pas le cas, car de nombreux managers les refermes aussitôt.

Alors oui, il est important que vous arriviez un jour, sur votre lieu de travail de très bonne heure, et vous constaterez l’évidence, qui ne perce plus notre cécité : les organisations s’animent, les procédures fonctionnent, dès que les premiers salariés arrivent sur le lieu de travail.

C’est le moment ou l’entreprise se réveille, grâce à l’humain qui la fait fonctionner.

Trop souvent des dirigeants, des managers, oublient que ce sont les hommes et les femmes  qui sont les artisans de la  richesse des entreprises, par leur génie, leur capacité à innover, à s’investir.

L’être humain est la richesse la plus importante de l’entreprise, mais trop souvent, il est mis à mal, relégué au rang d’exécutant, alors qu’il peut être un acteur précieux pour l’entreprise.

Le terme management a été emprunté à l’anglais, et l’interprétation française a un sens différent, c’est peut-être une des causes de sa mauvaise utilisation dans certaines entreprises françaises, mais surtout dans les services publics.

Les Anglais et les Américains utilisent le management comme un outil de motivation des équipes, d’entraînement. Le manager entraîne son équipe, par son leadership, il la dirige, la motive, la conduit vers des objectifs communs grâce à sa capacité à fédérer, à insuffler la synergie et la nécessité d’accepter l’interdépendance des activités.

Les Français, et plus particulièrement les services publics, appliquent une autre définition du management : manager, c’est gérer, organiser, communiquer, créer des procédures, mettre en place la démarche qualité, des processus, des outils… Mais le principal est oublié, c’est le management des hommes et des femmes, qui constituent le corps social de toute entreprise ou service public.

Le management, uniquement axé sur la gestion, comme  dans beaucoup de services publics, et certaines entreprises, qui fonctionnent plutôt avec ce qui ressemble à de l’encadrement, est peut-être le fruit de managers experts, issus du terrain, mais qui n’ont pas la fibre managériale.

L’expertise demande de la rigueur, du SAVOIR, du SAVOIR-FAIRE, alors que le management demande surtout du SAVOIR-ÊTRE.

Aussi, ceux qui pratiquent le management uniquement par la gestion, ignorent bien souvent, que derrière les chiffres, les indicateurs, il y a des hommes et des femmes qui souffrent, qui ne trouvent pas de sens à leur travail, qui ne se retrouvent pas dans leur métier, leur entreprise ou service public.

N’oublions pas non plus, les clients, les usagers, les patients qui sont les derniers maillons de la chaîne et qui eux aussi, sont victimes d’un mauvais management.

Dans certains services publics se rajoutent d’autres difficultés, comme l’élu qui intervient sur le domaine de l’opérationnel et qui discrédite le manager. Dans les hôpitaux, c’est le corps médical qui peut quelquefois être interventionniste et provoquer des effets dévastateurs.

Les paradigmes de management doivent être revus, pour qu’enfin les managers comprennent qu’ils ne managent pas des équivalents temps pleins, mais bien leurs semblables : des hommes et des femmes, et que c’est là seulement que se trouve la richesse.

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                                                                                                                                                                                               Alain MESTRE

 

 

 

 

 

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