L’autonomie n’est pas une finalité (la maturité professionnelle)

//L’autonomie n’est pas une finalité (la maturité professionnelle)

 

Dans toutes les entreprises, à tous les niveaux de la hiérarchie, l’autonomie est l’un des objectifs que cherchent les dirigeants.

Mais l’autonomie n’est qu’un passage dans l’échelle de la maturité professionnelle.

Le salarié, quel que soit son niveau hiérarchique, va être confronté à une loi universelle des êtres humains, qui est le passage de la dépendance, vers l’indépendance (l’autonomie) puis vers l’interdépendance.

Ce phénomène n’est pas toujours pris en compte par les managers, et rapidement l’efficacité de l’entreprise se trouve affectée. L’autonomie professionnelle doit être vue uniquement dans la capacité à réaliser des tâches tout seul, sans faire appel de manière récurrente à de l’aide.

Le risque de ne pas voir plus loin est évident, je l’ai rencontré régulièrement et vous certainement aussi. Vous avez dû être confrontés à ce genre de comportement, où un salarié, quelle que soit sa fonction travaille seul, il est autonome et bien souvent il vous dit: je n’ai pas de problèmes, je me débrouille seul.

Cette situation est confortable pour le salarié, pour le manager, mais elle présente des inconvénients à prendre en compte si l’on veut développer l’efficacité de l’intéressé et la performance de l’entreprise.

Il faut apprendre aux ouvriers, agents de maîtrise, cadres, managers, à travailler dans l’interdépendance, c’est à dire avec les autres. Il est préjudiciable que certains responsables refusent de travailler en transverse des services, voire avec d’autres entreprises, car nous vivons désormais dans le monde de l’interdépendance.

L’entreprise moderne est un système en échange constant avec l’extérieur.

Le dirigeant ou le manager,  qui travaille seul, refuse d’ouvrir son entreprise ou de s’ouvrir lui-même aux autres, est condamné par les remparts qu’il a érigés à s’enfermer dans une spirale, qui va le conduire inexorablement à l’échec.

Il y a aussi le salarié autonome qui garde son savoir, parce qu’il pense que son autonomie lui donne un avantage sur ses collègues de travail. Je dois dire à ceux qui pratiquent ainsi que c’est exactement le contraire qui se passe, car l’entreprise a besoin du partage des savoirs et de la transmission des connaissances pour assurer son efficacité et sa pérennité.

L’acquisition de l’interdépendance ouvre la porte à une nouvelle compétence: celle de la synergie. 

 

Alain MESTRE

De | 2018-03-13T18:56:04+00:00 juillet 2nd, 2013|Efficacité managériale|Pas de commentaire

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