La confiance et sa vertu sur la réduction des coûts

//La confiance et sa vertu sur la réduction des coûts

La confiance est une figure imposée du management humain, et pour ceux qui en doutent, elle est un levier important de réduction des coûts, de rapidité d’exécution et de cohésion sociale. Elle est donc un atout de compétitivité.

 

 

équation de la confiance

équation de la confiance

 

L’équation de la confiance écrite ci-dessus met directement en évidence la relation entre la confiance, la rapidité d’exécution d’un travail et les coûts que supporte une entreprise.

Quand la confiance baisse, la vitesse de réalisation d’un travail baisse et les coûts augmentent.

A l’inverse, quand la confiance augmente, la vitesse de réalisation d’un travail augmente et les coûts baissent.

Cette formule matérialise la confiance et la rend tangible et quantifiable.

La notion de vitesse est celle liée au travail. Plus on crée des procédures, des contrôles, plus on ralentit la chaîne de production et plus on augmente les coûts.

 

Le PDG de TOYOTA France Pascal RUCH disait que pour gagner du temps et responsabiliser le personnel, chaque maillon de la chaîne de production avait la possibilité de stopper la chaîne s’il décelait une anomalie à son niveau de la fabrication. Cette pratique qui démontre la confiance qui est faite au personnel a permis de réduire les contrôles en fin de production et surtout de reprendre après coup la réfection de pièces qui présenteraient des anomalies.

 

Certaines entreprises posent à leurs employés une question simple dans le processus d’évaluation à 360°: “faites-vous confiance à votre patron ou manager?”. Ces sociétés ont appris que la réponse à cette simple question est celle qui permet le mieux d’anticiper les performances des équipes et de l’entreprise, plus que n’importe qu’elle autre question de leur enquête.

Lorsque l’on comprend l’importance que la confiance a du point de vue économique, nous avons l’impression de regarder les choses avec une nouvelle paire de lunettes.

Où que nous regardions, nous voyons l’impact de la confiance – au travail, dans la famille, dans nos relations, dans tous les efforts que nous faisons. Nous percevons l’énorme différence que les relations de confiance peuvent entraîner dans tous les aspects de la vie.

 

La taxe de la défiance

Cette expression peut paraître surprenante et non adaptée aux relations professionnelles, familiales, amicales, pourtant il est facile d’en faire la démonstration.

Il vous est certainement arrivé de prendre la succession de quelqu’un dans le travail, comme élu, comme responsable d’une association… Quelquefois, vous avez ressenti de la défiance vis à vis de vous. Cette défiance, bien souvent injustifiée est l’héritage transmis par votre prédécesseur ou la réputation d’un parti comme c’est le cas en politique.

Pour ces simples raisons vous avez payé inconsciemment une taxe. Bien entendu, ce n’est pas de l’argent que vous donnez directement à quelqu’un, mais c’est du travail en plus, de l’énergie dépensée pour justifier votre bonne foi. Nous avons certainement nous même joué le rôle de celui qui prélève des “taxes” par manque de confiance en quelqu’un ou quelque chose.

Je me souviens avoir été briefé sur le personnel dans tous les postes que j’ai occupés.

Cette pratique semble indispensable pour les dirigeants d’entreprise, mais elle est une arme à double tranchant. Si l’on est pas un manager averti et proactif, on risque de prendre pour argent comptant le testament du prédécesseur, ou les conseils rapportés par le Directeur.

En réalité les choses ne sont pas aussi simples qu’elles peuvent le paraître. N’oublions pas que nous travaillons dans le domaine de l’interdépendance et, que notre façon de voir l’autre dépend fortement de ce que nous sommes. Notre prédécesseur est différent de nous et a donc forcément des réactions, une écoute, des demandes différentes des nôtres.

Cette démonstration est la preuve que nous devons nous faire notre propre idée des autres et non se fier de manière aveugle à ce que les autres nous ont dit. C’est ce que j’appelle avoir un a priori positif.

Cette pratique est loin d’être naïve, mais elle nous facilite la tâche, celle des collaborateurs et, à leurs yeux nous dédouane d’une défiance que nous ne méritons pas.

Le coût du manque de confiance d’une entreprise ou règne un climat de méfiance est énorme. Il peut représenter jusqu’à 30 % de pertes entre (le silence des employés passifs, les arrêts de travail à répétitions, les messages qui ne sont pas écoutés, les procédures de contrôles supplémentaires, le manque de motivation…).

 

Les bénéfices de la confiance

Comme nous l’avons vu, il y une taxe à payer par une confiance basse, de même il y a des bénéfices à retirer et à partager dans le cas d’une confiance haute. Ces bénéfices sont tout aussi tangibles, quantifiables et extrêmement élevés lorsque la confiance est grande.

J’ai le souvenir d’un état de haute confiance qui s’était établi entre ma Directrice et moi, une situation rare, mais particulièrement efficace pour tous.

En effet, cette situation m’a permis de créer avec mes collaborateurs une démarche managériale centrée sur l’humain. Une aventure extraordinaire qui a conduit nos équipes vers davantage de responsabilisation, de bien-être et de performance.

Les bénéfices étaient:

  • tangibles, par le comportement responsable des managers comme de leurs collaborateurs,
  • quantifiables,
    • car la performance commerciale s’est hissée au premier rang du niveau  national.
    • le bien-être s’est manifesté par un baromètre social exceptionnel.

 

Dans une entreprise, une confiance élevée améliore la communication, la collaboration, la synergie, l’innovation, l’engagement, la stratégie, les partenariats. Elle donne de l’enthousiasme et de l’énergie.

 “Une entreprise se doit d’attacher autant d’importance à la satisfaction de son personnel qu’à celle de ses clients.”

De | 2018-03-13T18:56:02+00:00 juillet 18th, 2013|Efficacité managériale|2 commentaires

2 Commentaires

  1. Celine janvier 20, 2014 at 4:42 - Répondre

    J’endosse ta conclusion « Une entreprise se doit d’attacher autant d’importance à la satisfaction de son personnel qu’à celle de ses clients. »
    Cet article reflète bien ce que j’ai observé dans certaines entreprises
    CélineRenaud, Neuro-coach d’affaires et de vie

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