La concurrence fait rage, les entreprises sont soumises à une pression du marché qu’elles répercutent directement sur le personnel par-une augmentation de la productivité, un management directif, des suppressions de poste… mais rien n’y fait. La machine est en marche, les distances les plus longues se font dans une journée, la communication par internet est immédiate. Les produits fabriqués hier dans les pays émergents sont vendus aujourd’hui sur les marchés ou dans nos magasins, à des prix défiants toute concurrence. Si l’on attend un rééquilibrage des charges entre les pays émergents et le notre, il sera trop tard, de nombreuses entreprises fermeront, mettant sur la route des familles entières.

Aussi, il est temps de réagir, d’être lucide, de regarder et d’écouter les frémissements du monde, pour comprendre que la seule chose qui est constante est le changement. Les entreprises, les services publics, les collectivités n’échapperont pas aux changements; dans le cas contraire, elles mourront. Ce n’est plus la productivité qui fait la différence. Là où elle est encore possible, elle reste insignifiante. Ce n’est pas non plus la compétitivité, que l’on obtient en supprimant des postes et en réduisant les coûts, car ceci n’est que du court terme. Aujourd’hui toutes les entreprises connaissent les organisations, les processus… qui permettent d’augmenter la productivité. Mais les entreprises peinent, le personnel est bien souvent démotivé, démobilisé, désengagé, et le lien entre les salariés et les directions d’entreprises est rompu. A l’instar de la politique, la défiance a remplacé la confiance. Nombreux sont les managers qui souffrent, dépriment, abdiquent, ont perdu confiance en eux, en la direction et aux syndicats.

Triste spectacle que celui auquel nous assistons en tant que spectateurs impuissants.

Pourtant, nous avons les ressources pour créer, innover construire le futur.

Certaines entreprises persistent à appuyer sur le levier de la productivité, d’autres ont compris qu’il fallait travailler sur le capital humain mais ne savent pas comment s’y prendre.

La productivité atteint ses limites, les marchés se sont saturés, mais il reste une source inépuisable que les entreprises ne travaillent pas, ou mal: c’est l’imagination.

En effet, l’imagination est la source de la créativité et de l’innovation, mais les entreprises restent sur une politique de profits immédiats, n’anticipent pas, ce qui bien souvent les conduit à des difficultés, voire la faillite.

L’innovation, la créativité deviennent des compétences recherchées par les  nouvelles entreprises. Mais, pour que le salarié, ingénieur, agent de maîtrise, ouvrier soit créatif, il faut que les dirigeants favorisent un climat de confiance. Ce climat n’est pas celui du “ronronnement”, ni du stress et de la productivité à outrance qui ne peuvent être que sur le très court terme.

Il doit être un principe, un état d’esprit d’entreprise clairement affiché, afin de laisser s’exprimer les potentiels de chacun, ce qui est cohérent avec cette remarque que nous connaissons tous: il a l’esprit créatif.

“C’est dans l’esprit que naît la créativité.”

Mais, si les entreprises veulent aussi du personnel qui s’engage, il faut qu’elles attachent autant d’importance à la satisfaction de leur personnel qu’à celle de leurs clients. Il faut qu’elles touchent le personnel dans son cœur, car là aussi, nous connaissons tous cette phrase: il a le cœur à l’ouvrage.

 

                                                                                                       Alain MESTRE

De | 2018-03-13T18:56:05+00:00 juin 24th, 2013|Efficacité managériale|Pas de commentaire

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