Le self-contrôle est la preuve que nous avons la maîtrise de notre pilotage

Lorsque nous sommes en insécurité, nous perdons le contrôle de nos paroles et de nos actions.
Nous n’avons plus la maîtrise de notre pilotage, et nous déléguons inconsciemment nos agissements à nos émotions, nos croyances, nos pulsions.
Cette pratique n’est pas la bonne, pourtant elle correspond au comportement de la majorité des personnes, qui ne peuvent se maîtriser et laissent exploser leur violence verbale et physique.
La violence entraîne la violence, et ne résout rien, bien au contraire, elle conduit in fine à du perdant/perdant.
Au travail comme dans la vie personnelle, il faut savoir prendre du recul, se maîtriser, car il est un principe immuable que nous avons tendance à oublier : nous maîtrisons nos pensées, nos paroles, nos actes, mais pas les conséquences !
Personne ne maîtrise les conséquences de ses paroles ou de ses actes.
Aussi, ce principe universel doit nous faire prendre conscience de la nécessité de ne pas réagir aux événements, aux circonstances, aux paroles… de manière automatique. C’est-à-dire de ne pas être réactif à tout.
Certaines professions sont soumises à des provocations, des insultes, de la violence verbale et physique. La violence est partout dans les entreprises ; les hôpitaux, les cliniques, les pompiers qui sont des métiers qui ont pour vocation de sauver des vies sont, eux aussi, frappés de plein fouet par la violence.
Aussi, leur direction leur propose des formations pour contrôler leurs émotions et apporter des réponses appropriées.
En ce qui nous concerne et quel que soit notre métier, il est nécessaire aussi de ne pas réagir à la provocation en voulant rééquilibrer ce que nous vivons comme une injustice.
Ce n’est pas tout le monde qui va réagir avec un niveau de réponse égal ou plus fort que la provocation subie. Cela dépend si nous sommes des instinctifs, des émotionnel ou des mentaux. Par contre, la réponse doit être réfléchie et ceci parce que le principe énoncé plus haut (principe de la conséquence de nos paroles et nos actes) est universel.
Réagir à tout type de provocation, avec calme et en prenant du recul, est la seule solution pour désamorcer une situation qui peut dégénérer en altercation violente.

Lorsque j’étais manager, un jour où j’animais une réunion, un des participants s’est levé, et est entré dans une colère incompréhensible. Il m’a agressé verbalement, alors que la réunion se passait correctement. Son émotion de colère a explosé. Je n’ai pas bronché, ni émis une quelconque parole, car j’avais exercé depuis de nombreuses années un travail sur moi. Je savais que vouloir rétablir l’équilibre en répondant à cette provocation ne pouvait que conduire à une altercation bien plus violente où chacun d’entre-nous aurait perdu ; c’était à coup sûr du perdant/perdant.
La réunion terminée, j’ai regagné mon bureau avec l’intention de convoquer le collaborateur à l’origine de cet incident. Je n’ai pas eu le temps de l’appeler qu’il était déjà dans mon bureau pour s’excuser.
Il s’est excusé d’avoir eu un comportement agressif et m’a félicité de ne pas avoir réagi. C’est ce que j’appelle le gagnant/gagnant.
Il y a bien des années, j’aurai réagi violemment, et je l’aurai certainement exclu de la réunion, ce qui n’aurait rien arrangé.
Á plusieurs reprises, ce collaborateur m’a parlé de cette erreur qui lui a été salutaire, et il est devenu un excellent collaborateur.

Je vous invite à mettre un commentaire sous l’article et à me poser d’éventuelles questions auxquelles je ne manquerai pas de répondre.

Alain MESTRE

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