Il y a des gens qui apportent des problèmes au lieu des solutions!

/, développer son potentiel, la performance, la proactivité, les compétences/Il y a des gens qui apportent des problèmes au lieu des solutions!
Il y a gens qui vous apportent des problèmes au lieu de solutions. Certaines personnes sont coutumières de ce type de fonctionnement.

Cette remarque peut vous paraître curieuse, mais je suis certain que cela vous est déjà  arrivé même si vous ne vous en êtes pas rendu compte.

Ce comportement n’est pas favorable à celui qui le véhicule, il va le fragiliser, le discréditer. Au-delà de la mauvaise image qui est transmise à travers ce fonctionnement, vient se greffer des ennuis, des problèmes dont chacun d’entre-nous se passerait bien.

Bien souvent ces personnes ne sont pas conscientes des dégâts qu’elles peuvent occasionner au sein d’une entreprise ou même en face d’un client.

J’ai de nombreux exemples que je pourrais vous citer, mais je préfère vous aider à détecter ce genre de personnage.

Une entreprise, un service public, embauchent du personnel pour réaliser un travail quelle que soit la fonction de la personne.

On peut considérer que le travail que réalise un salarié est la réponse à une demande, voire à un problème. Aussi, lorsque le manager, le chef d’entreprise, le directeur…voient arriver une personne transportant avec elle un ou des problèmes, elle ne voit pas ça d’un bon œil ; le monde du travail est déjà assez compliqué sans que ceux qui sont censés produire pour l’entreprise, résoudre des problèmes, deviennent eux-mêmes des problèmes.

Si vous êtes directeur, chef de service, manager, ne vous est-il jamais arrivé d’entendre les propos suivants de certains collaborateurs :

  • le responsable n’est jamais là, il ne s’intéresse pas à nous, il n’est que chiffre, il y en a  qui trichent, on ne récompense pas la compétence, nous ne sommes pas reconnus, écoutés…
  • si seulement j’avais des collaborateurs motivés au lieu de fainéants qui le lundi pensent déjà au vendredi,
  • les autres équipes trichent, mois je suis honnête,
  • je ne suis pas responsable de leurs comportements,
  • je suis obligé d’accepter sa demande sinon il va se mettre en arrêt,
  • je n’ai pas le temps de tout faire, j’ai trop de pression.

 

Ces paroles sont l’expression de personnes dépendantes des autres, et incapables d’utiliser leurs propres ressources pour reprendre en main le pilotage de leur vie professionnelle et familiale.

Elles viennent se justifier ou demander à leur responsable de venir à leur secours.

Le management humain ne veut pas dire que celui qui le pratique accepte tout, solutionne les problèmes de ceux qui sont eux-mêmes des problèmes.

Le manager doit détecter ceux de ses collaborateurs qui ont un comportement dépendant des autres, des circonstances, des environnements, de la météo afin de les aider à reprendre en main leur propre pilotage.

Pour cela, il faut être à l’écoute de ses collaborateurs, mais aussi de soi-même.

Les paroles que nous prononçons sont le signe de ce que nous sommes.

  • Celui qui commet régulièrement des erreurs et dit : « je suis comme je suis ; je n’y peux rien », est quelqu’un qui se dérobe devant ses propres responsabilités et qui doit être aidé par un coach extérieur à l’entreprise, car il n’est pas une solution, mais un problème. Il n’est pas question de le laisser sur le bord de la route, car ça serait une grave erreur de management.
  • Il y a le collaborateur qui vient voir régulièrement son manager pour lui exposer des problèmes au lieu de lui amener des solutions : Chef je voulais vous voir parce que ça ne va pas, j’ai refusé des congés à xxxxx et il s’est mis une semaine en arrêt de travail.

Voilà le genre de problème que les directeurs, chefs de service et managers n’aiment pas voir remonter à leur niveau.

  • Monsieur le directeur, je voulais vous voir car je suis en congé pendant trois semaines à partir de lundi, mais le problème est que mon adjoint est lui aussi en congé.
  • Merci de me recevoir Monsieur le directeur, je souhaitais vous voir car mes collaborateurs prennent très mal que je leur fasse des remarques.
  • Monsieur xxxxx, je viens vous voir parce que j’ai à faire à des drôles de gens. Je communique toujours avec mes collaborateurs et pourtant je prends fréquemment en pleine figure que je ne les écoute pas.
  • J’en ai assez, je n’arrive pas à imposer mon avis, il y a toujours des gens qui sont contre.

Notre sentinelle intérieure

Nous avons tous une sentinelle intérieure qui est là pour nous rappeler nos déviances, nos erreurs ; mais encore faut-il l’activer. Si nous ne prenons pas conscience de soi, de la formidable aide que notre sentinelle peut nous apporter lorsque nous sommes à l’écoute de nos paroles, alors nous pouvons être des problèmes au lieu des solutions.

 

Nos paroles, attitudes, comportements, constituent de fidèles indicateurs de notre degré de proactivité, c’est à dire la capacité de prendre en charge notre vie à travers nos décisions, et de ne pas laisser les autres le faire à notre place.

Aussi, il est nécessaire d’écouter nos paroles et celles des autres en actionnant notre sentinelle intérieure ; elle nous fait prendre conscience que ce que nous sommes en train de dire est un problème et même le problème.

Si vous vous entraînez à écouter vos paroles et celles de vos collaborateurs, vous repérerez rapidement que ces langages sont ceux des réactifs, qui autorisent les autres à gérer leur vie.

 

Le langage des “réactifs” dénote qu’ils se dérobent à leurs responsabilités:

  • c’est tout moi; je suis comme je suis; je n’y peux rien!
  • ça me rend malade!, je ne suis pas responsable. Mes sentiments sont commandés par quelque chose dont je n’ai pas le contrôle.
  • je n’y arriverai pas. Je n’ai pas le temps. Quelque chose me commande de l’extérieur (le temps).
  • si seulement ma femme était patiente. Le comportement d’une personne limite mon efficacité.
  • je suis obligé de faire ça. Les circonstances, les gens me forcent à faire ce que je fais. Je ne suis pas libre de choisir mes actions,
  • je suis obligé d’accepter sa demande.

 

Cette façon de parler vient directement du paradigme du déterminisme psychique et social, dont tout l’esprit réside dans un transfert de responsabilité.
Je ne suis pas responsable, je ne suis pas en mesure de choisir ma réponse.

Je vous invite à mettre un commentaire sous l’article et à me poser d’éventuelles questions auxquelles je ne manquerai pas de répondre.

 

                                                                                            Alain MESTRE

One Comment

  1. Philippe avril 8, 2015 at 5:07 - Répondre

    J’apprécie particulièrement vos articles et pour commenter celui ci, en effet tout le travail de développement personnel auprès des personnes va s’attacher à les faire cheminer d’un état de dépendance à l’indépendance puis l’interdépendance, pour favoriser leur responsabilité, ouverture d’esprit, et donc leur autonomie. Passer de l’action/ réaction à la proactivité, et face à ces collaborateurs, les impliquer pour les faire réfléchir sur leur sphère d’influence face au fameux cercle des préoccupations extérieures.
    Merci à vous,

Laisser un commentaire