Moi-même à mes débuts dans le management, j’ai adopté ce comportement. Considérant que le salarié en question représentait un fardeau pour l’entreprise et ses collègues de travail, je n’adoptais pas la posture nécessaire pour qu’il devienne plus motivé, plus performant. Face à ce genre de situation, le manager est bien souvent impuissant, car nous sommes en France et notre culture répond à ces situations par la marginalisation du salarié qui se voit accrocher “un régiment de casseroles”. Il entre dans une spirale négative et n’a pas d’autres alternatives que de s’enfoncer dans la médiocrité et l’échec, alternant bien souvent les arrêts de travail de courte durée et le comportement du travailleur passif (je suis là, mais je ne produis pas). Un manager digne de ce nom ne peut pas accepter une pareille situation. Il va prendre à bras le corps le problème et se mettre dans une posture positive afin d’attendre le meilleur de ce salarié, qui de service en service, de chef en chef, transporte sa mauvaise réputation. En tant que manager, j’ai vécu ces situations plusieurs fois, et j’ai progressé dans les comportements à avoir avec ces salariés. Aussi, rien n’est perdu, je dois même dire que nous sommes passés pour la majorité d’une situation perdant-perdant à gagnant-gagnant. Le plus gros travail à faire n’est pas avec le salarié mais vis-à-vis de nous-mêmes. Sommes nous capable de voir le salarié “peu performant”, comme quelqu’un de potentiellement gagnant, qui lui aussi peut performer jusqu’à un certain niveau, sans atteindre les résultats des meilleurs? Est-on prés à tenter le pari et tout mettre en œuvre pour que cela arrive? La victoire qui consiste à redonner à un salarié “étiqueté” comme “peu performant” la confiance en lui, en son entreprise, passe obligatoirement par une réponse positive à ces deux questions. Alors comment s’y prendre? J’ai compris au fil du temps que pour mieux travailler avec les autres et les aider à progresser, il était préférable de regarder le verre à moitié plein qu’à moitié vide. J’ai récupéré de nombreuses situations désespérées, qui auraient coûté très cher à l’entreprise et laissé sur le bord de la route des salariés qui sont avant tout des êtres humains. C’est la solution de facilité de s’occuper que de ceux qui travaillent naturellement, mais ce n’est là qu’on mesure l’efficacité d’un manager. Le véritable manager est celui qui s’occupe de tous ses collaborateurs et qui met tout en œuvre pour qu’ils soient efficaces. C’est ça le management humain! J’ai été stupéfait de sa réponse et lui ai répliqué: Monsieur peut-être qu’un jour ça sera votre fils qui restera sur le quai de la gare. Ce jeune professeur avait certainement un bon QI, mais un mauvais QE. “Laisser un salarié sur le bord de la route est un échec pour l’entreprise et pour le manager”. Alain MESTRE
Un jour, je participais à une formation animée par un jeune professeur de management de l’université d’Aix-en-Provence.Á la fin de la formation, au cours de la synthèse, il nous a demandé comment nous managions nos services. En ce qui me concerne, je lui ai répondu que j’avais instauré un management humain et bien avant que je puisse expliquer de quoi il s’agissait.Ce jeune professeur qui n’avait jamais managé du personnel me dit: Monsieur, ceux qui ne veulent pas monter dans le train resteront sur le quai de la gare.
L’effet pygmalion dans l’entreprise.
Qui de chef d’entreprise, manager, directeur, chef de service ou d’équipe n’a pas dit: ce salarié est peu performant, je ne peux rien en faire.
fais aux autres ce que tu voudrais ( ou aimerais bien ) que l’on te fasse
sagesse millénaire et pourtant toujours d’actualité.
ne sommes nous pas tous le “non performant” de quelqu’un ?
participer à aider l’autre à s’en sortir est un minima qui s’inscrit dans une forme d’égoïsme positif et salutaire.
merci Alain
Merci Jean-Marie pour ta réponse,
en effet, il y a des valeurs, des choses qui traversent le temps et l’espace sans être dégradées. Cependant beaucoup de gens veulent que les autres les appliquent, mais ont des difficultés à se les appliquer à eux-même.
A bientôt,
Alain