Chassez vos mauvaises habitudes

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“Nous sommes ce que nous répétons chaque jour!”

Dans le travail comme dans la vie, notre caractère se construit à travers nos habitudes.

Bonnes habitudes qui engendrent l’efficacité ou au contraire mauvaises habitudes qui produisent de l’inefficacité; dans un sens comme dans l’autre, les habitudes prennent souvent leur source dans l’inconscient. Elles sont appliquées parce qu’elles répondent à une logique de fonctionnement.

Les habitudes sont comme une chaîne qui s’enroule autour de nous et qui nous emprisonne dans des comportements pas toujours réfléchis.

Si l’on ne prend pas conscience de cet enfermement et que l’on tarde à agir, il est difficile de rompre avec ce qui est devenu un pilotage automatique.

Les habitudes peuvent êtres des facteurs puissants d’emprisonnement ou d’épanouissement.

Elles sont plus souvent des facteurs d’emprisonnement qui ont des conséquences destructrices en famille ou au travail.

Certaines habitudes sont calées sur notre propre vision des choses, notre paradigme, oubliant ainsi la notion fondamentale entre la carte et le territoire.

La carte de chacun est différente, nous voyons un problème, un projet, une idée avec notre propre carte, notre paradigme, alors que la réalité c’est le territoire, ce que personne ne peut décrire exactement.

Nous avons donc tendance à réagir par rapport à notre propre carte, à en faire un incontournable qui paramètre nos pensées, nos idées, nos perceptions et nos actions.

Les autres ont leur propre carte qui ont autant de valeur que la nôtre, mais que nous ignorons, parce que nos habitudes sont devenus à nos yeux, des vérités.

Les habitudes ne construisent pas  conduisent pas obligatoirement à la réussite et à l’épanouissement. Bien au contraire, elles sont comme une boule de billard, qui frappée par un mauvais joueur va heurter les autres au gré des divers impacts et prendre une direction qui mène à rien.

L’être humain enchaîné par ses mauvaises habitudes parcourt des chemins sans issus, remplis d’illusions qui le conduisent à des mauvais résultats qu’il considère comme des échecs.

Lorsque dans le travail et surtout en tant que manager nous ne regardons pas de près nos mauvaises habitudes, il y a de fortes chances que l’on s’expose à de mauvais résultats, à des déboires.

Je me souviens d’un manager (que par sa fonction), qui tous les matins lorsqu’il arrivait au travail, ne disait jamais bonjour à ses collaborateurs, mais s’enfermait dans son bureau et n’en sortait que très rarement pour demander de l’aide lorsqu’il en avait besoin. Cette mauvaise habitude l’a conduit à se couper inconsciemment de ses collaborateurs et à créer une ambiance délétère.

Nos habitudes sont comme la force de gravité est aux masses; elles les attirent si fortement qu’il est d’une part difficile de s’en apercevoir et à plus forte raison de s’en détacher. Il est difficile pour le manager de reconnaître qu’il est asservi à ses habitudes et qu’il doit engager un travail sur lui pour rompre avec certaines d’entre-elles comme l’intolérance, le manque de respect, d’écoute, l’absence d’exemplarité…

Le détachement, c’est-à-dire le moment où l’on enlève les premières chaînes est le plus dur, mais lorsque par la seule volonté indépendante on a vaincu la gravité et brisé les chaînes, alors nous pouvons prendre de bonnes habitudes et laisser les mauvaises.

La force de gravité sera toujours appliquée, mais cette fois uniquement pour fixer les bonnes habitudes, celles qui vont nous permettre d’agir selon nos valeurs et nos principes avec en ligne de mire notre objectif.

Plus de cohérence, d’ordre et de lucidité dans nos pensées, nos paroles et nos actes, nous apportera des victoires intérieures (sur soi) préalablement aux victoires extérieures  (la réussite) .

Ce travail sur soi pour rompre avec le pilotage  automatique est nécessaire chez ceux qui veulent gravir l’échelle de la maturité pour devenir meilleur mais aussi plus efficace.

Le carrefour des habitudes:

Les habitudes sont au carrefour de la connaissance, de nos souhaits et de notre savoir-faire.

les habitudes

La connaissance

  • Apprendre ou faire ceci et pourquoi

Le souhait

  • Vouloir faire ceci ou cela

Savoir-faire

  • Comment vais-je le faire

Que l’habitude soit bonne ou mauvaise, elle répond à l’intersection de ces trois composantes qui agissent en même temps.

Pour rompre avec une mauvaise habitude il faudra s’attaquer à ce qui MOTIVE cette dernière, à son MOTEUR.

Exemple: Si en tant que manager on a la fâcheuse habitude de s’en prendre à ses collaborateurs lorsque les résultats ne sont pas au rendez-vous, il faudra identifier le schéma de notre fonctionnement dans ce cas de figure et couper le moteur qui motive de tels agissements. Cette mauvaise habitude est certainement l’intersection entre:

  • La connaissance 

         J’ai cette réaction car c’est de leur faute, ils ne m’ont pas écouté.

  • Le savoir-faire

         Je sais comment il faut faire pour réaliser un électrochoc.

  • Le souhait (c’est le moteur de motivation qu’il faudra stopper)

         Je ne peux pas laisser passer ça, ils n’ont pas été bons, il me faut être ferme, c’est moi le chef.

L’exemple ci-dessus permet d’identifier le moteur de motivation de ce manager.

Le manager a le besoin de punir ses collaborateurs, car dit-il, ils ne m’ont pas écouté, ils n’ont pas été bons.

Á y regarder de près, on peut voir: ils ne m’ont pas écouté,ils n’ont pas été bons.

Le fait d’employer à plusieurs reprises le “ils” est significatif d’un manque de maturité du manager qui n’a pas compris qu’il doit être dans une logique d’interdépendance et donc devra s’inclure dans la réponse en disant plutôt:

Nous n’avons pas été bons.

La réponse préférée est plutôt: nous n’avons pas obtenu les résultats attendus, nous allons donc analyser pourquoi.

Chasser nos mauvaises habitudes pour en acquérir de bonnes est un travail qui doit se faire à tout âge, si l’on veut développer son potentiel professionnel comme personnel.

Les conséquences d’un travail sur soi sont immenses, plus importantes que ce que l’on peut se l’imaginer.

Ce chantier est gratifiant, car il donne des résultats rapides, efficaces et les retours des collaborateurs ou des relations proches ne tardent pas à venir.

Plus de relations humaines, plus de sérénité et plus d’efficacité.

Voilà ce qui vous attend si vous rompez avec le pilotage automatique de vos mauvaises habitudes.

“Laisser un salarié sur le bord de la route est un échec pour l’entreprise et pour le manager”.

Alain MESTRE

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