Le danger du pilotage automatique en entreprise

//Le danger du pilotage automatique en entreprise

LA PROACTIVITE
Entre le stimulus et la réponse, se trouve notre plus grande force : la liberté de choix.
Notre comportement découle de nos décisions, et non de notre condition.
Entre ce qui nous arrive et notre réaction, s’interpose la liberté, notre pouvoir de choisir une réponse.
Conseil:
Manager, rien n’autorise ou ne justifie que tu réagisses négativement à un évennement, des circonstances, aux autres…Garde la maîtrise de tes mots et de tes actes, car tu ne maîtrises point leurs conséquences.

L’EFFICACITE
L’efficacité est l’équilibre entre la production et la capacité de production.
S’il y a sous capacité, il y a sous exploitation, s’il y a surexploitation, il y a destruction.
Lorsque quelque chose fonctionne dans un service, une entreprise, une équipe, une famille … les gens sont intrigués et cherchent à connaître la recette. Ils ignorent que c’est simplement la recherche et le travail de certains principes comme celui énoncé ci-dessus qui ont permis la sérénité, le travail en équipe, la performance et le bien-être au travail.
L’équilibre “production/capacité de production” est un principe qui apprend qu’il faut toujours traiter ses employés comme l’on traite ses meilleurs clients.
On peut acheter les mains, la force des bras de son employé, mais on ne peut acheter son cœur.
Or c’est dans le cœur que réside l’enthousiasme et le dévouement.
On peut acheter son dos mais pas son esprit.
Or c’est dans l’esprit que prennent naissance, la créativité, l’imagination, l’innovation.
Travailler sur la capacité de production des employés, c’est les considérer comme des êtres humains qui s’investissent volontairement avec leur cœur et leur esprit. C’est le passage obligé pour avoir des employés fidèles, qui prennent plaisir au travail et sont performants.
Conseil:
Manager veille à l’équilibre “production/capacité de production” de tes collaborateurs, de tes équipes afin d’atteindre l’efficacité et de protéger le capital le plus précieux que tu as l’honneur de diriger: l’être humain.

LE MANAGEMENT A COURT TERME
Beaucoup de raccourcis sont faits dans le monde des entreprises, où le manager essaie d’acheter une nouvelle « culture d’entreprise». Il espère améliorer la performance, la qualité, le moral de ses employés, en prononçant de beaux discours, en s’efforçant de sourire ou de venir saluer ses collaborateurs.
Mais il ne prête aucune attention au climat de méfiance que génèrent toutes ces manipulations.
Il ignore que la méfiance coûte très cher à l’entreprise qu’il prétend défendre. Il ne connaît pas les qualités naturelles qui mèneraient à un climat de confiance et qui par la même rendraient l’entreprise plus efficace et innovante. Il construit sur des ruines, qui rapidement montreront l’échec de ses gesticulations.
Mais au bout trois ou quatre ans, il quittera son service pour une promotion ailleurs, laissant derrière lui un champ de ruines.

Conseil:
Manager, construit sur du long terme et assure la responsabilité de tes actes, ne pense pas à ta carrière, sois bienveillant vis à vis de tes collaborateurs et, lorsque tu es certain d’avoir construit sur ton lieu de travail un terrain d’entente où règne l’efficacité et la créativité, alors tu peux partir ailleurs transmettre ton savoir.

LE DANGER DU PILOTAGE AUTOMATIQUE
Nous nous trouvons aujourd’hui face à des individus qui se comportent comme des automates, ne se connaissent pas, ne se comprennent pas.
Si l’on ne se connaît pas, comment peut-on connaître les autres et reconnaître leur professionnalisme?
L’ancien aphorisme “connais-toi toi-même et tu connaîtras les dieux et l’univers” peut s’appliquer au monde de l’entreprise par: “connais-toi toi-même et tu connaîtras tes collaborateurs et l’univers de l’entreprise”.
La connaissance de soi et la conscience de soi facilitent la déconnexion avec le mode en pilotage automatique, néfaste aux managers, comme à l’ensemble du personnel des entreprises.
Le pilotage automatique est la carte avec laquelle nous conduisons notre vie personnelle et professionnelle à partir d’habitudes construites au fil du temps.
Mais, les nouvelles technologies, le flux d’activité toujours plus dense conduisent à augmenter les automatismes et nous éloignent d’un comportement conscient. Cette pratique auto-génère du désordre, de la désorganisation et du stress.
Ceci vient du fait que nous fonctionnons de manière réactive et non proactive: tout doit être fait tout de suite, nous sommes dans l’immédiateté de la réponse et en plus l’équilibre production/capacité de production n’est pas respecté.
Nous oublions notre cerveau droit, celui de la créativité qui nous aide à progresser et à nous dire: faisons les choses autrement.
Nous sommes comme un automate qui exécute des tâches répétitives, toujours plus vite car à force nous avons acquis de la dextérité. Nous sommes dans l’incapacité de gérer nos priorités et le stress nous envahit, annule nos capacités innovantes si précieuse pour les entreprises.
Conseil:
Manager, tu es prévenu que la maladie systémique est devenue une épidémie qui touche toutes les entreprises et les services publics. Aussi, protège-toi par la prise de conscience, la proactivité, la gestion de ta propre personne.
Fais-toi des promesses et tiens les:
-je ne fais pas du travail en parallèle;
-je ne me jette pas sur le téléphone lorsqu’il sonne et que je fais un travail important;
-je ne dis pas: nous avons toujours fait comme ça!
-je ne régis pas à chaud, parce que je ne suis pas mes humeurs, mes émotions, mes habitudes, mais bien plus que ça.

“Personne peut nous faire réagir sans notre consentement”
Alain MESTRE

De | 2018-03-13T18:55:57+00:00 septembre 26th, 2013|Efficacité managériale|2 commentaires

2 Commentaires

  1. frederic octobre 5, 2013 at 10:23 - Répondre

    salut Alain,
    c’est un bel article, qui donne envie de faire mieux, de faire bien, pour soi et pour ses équipes, mais j’arrive difficilement à me dissocier de la p° quotidienne et à avoir la possibilité de prendre du recul, pourtant je suis intimement convaincu de bienfait de ce que tu dis!!!!
    très amicalement,
    frédéric.

  2. Alain Mestre octobre 5, 2013 at 7:31 - Répondre

    Merci Frédéric de ton commentaire,

    je sais que la pression est quotidienne et qu’il est difficile de s’en défaire. J’ai connu le fonctionnement sous pression, mais je me suis rendu compte que nous aussi nous nous rajoutions de la pression; ce que l’on appelle le bon stress, l’adrénaline qui nous fait avancer avec passion et enthousiasme.
    Cependant le danger nous guette, car la frontière entre le bon stress et le mauvais est floue, et l’on peut basculer rapidement dans le surmenage, la fatigue et in fine le burn-out, par notre propre comportement.
    En plus l’efficacité n’est pas liée au fait que l’on fasse le maximum de tâches en un temps déterminé.
    Amicalement,

    Alain

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