Dans le monde de l’entreprise comme dans la vie, l’opinion publique demande une redistribution des richesses, mais sans pénaliser ceux qui innovent, créent, méritent.
Dans le monde de l’entreprise, la notion de mérite reste une dominante qui fait souvent débat.
Le manager doit faire face à ces exigences antinomiques réclamées par le personnel.
Les inégalités mises sur la place publique à travers les paradis fiscaux, les salaires des stars du football, des PDG… heurtent l’opinion publique et la comparaison se fait au sein de l’entreprise, toute proportion gardée.
Aujourd’hui, la science donne des explications à la notion de mérite et de justice sociale. Si les gens ont des opinions divergentes sur ce sujet, ils ont néanmoins un sens de l’équité qui est à peu près le même partout dans le monde, quels que soient les modèles sociaux ou culturels. C’est pourquoi je milite pour que l’entreprise se retrouve autour de valeurs partagées dont: l’équité, la justice, la reconnaissance… (voir mon article du 10 mai 2013, “les principes justes et les valeurs partagées”).
Pour un nombre croissant de scientifiques, l’attachement à la justice est inscrit dans la nature humaine. Les être humains seraient dotés d’un sens moral, une disposition universelle et innée de la justice. Ce sens moral serait une adaptation à la vie en société : la survie dans l’espèce humaine passant quasi exclusivement par la coopération sociale, il serait devenu avantageux pour les individus de traiter les autres de façon équitable et d’être naturellement disposés à ne prendre plus que leur part des fruits de la coopération. Ce respect inné de la justice aurait fait d’eux de meilleurs partenaires et aurait donc, a long terme favorisé leur survie.Aujourd’hui, c’est ce même instinct moral, né à l’époque où nous étions des chasseurs-cueilleurs, qui expliqueraient notre attachement indéfectible au juste partage des richesses.Pour tous, le juste partage des richesses est celui qui se fonde sur le mérite : un plus grand travail mérite un plus grand salaire. Lorsque ce principe est respecté, les inégalités sont morales. Certaines cultures considèrent que le principe de mérite est effectivement à l’œuvre dans la société, et acceptent les inégalités. En revanche, d’autres considèrent que le mérite n’est pas récompensé, et que les inégalités sont immorales.(Article de la revue cerveau & psycho.) |
Cette étude montre la nécessité pour le manager, de développer des valeurs comme “l’équité” et de définir avec ses collaborateurs un véritable sens du mérite. Une des pratiques qui fonctionne bien est celle qui consiste à définir des objectifs par rapport au potentiel de la personne et non par rapport à une épure qui l’ignore. La personne produit, progresse et, est en compétition uniquement avec elle-même.
Une méthode efficace, personnalisée, que j’ai testée et dont je confirme le bien fondé.
Alain MESTRE
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