L’exemplarité du chef où est-elle passée?

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L’exemplarité du chef où est-elle passée ?

 

Voilà une qualité qui va renforcer ou affaiblir un manager, selon son comportement. La légitimité se construit et se mérite avec le temps. Rien ne doit être laissé au hasard. Lorsque le manager a fixé les règles de fonctionnement, il a le devoir de se les appliquer à lui-même et de montrer l’exemple. Il sera soumis à des tentations de par sa fonction, mais devra être vigilant face à l’image qu’il véhicule auprès de ses collaborateurs. Bien souvent, le manager en a conscience, mais dans les faits, cela nécessite du courage et de l’abnégation. L’exemplarité que le manager va construire autour de sa propre personne conduira son équipe à le respecter. Il n’aura pas à chercher l’autorité, car son comportement exemplaire sera largement reconnu et plébiscité.

Il va montrer à ses collaborateurs, à son équipe, qu’il  s’applique les règles de fonctionnement. S’il réussit dans l’exemplarité, il va développer un leadership, catalyseur et fédérateur d’équipe. Mais la prudence est de mise, car rien n’est acquis dans ce domaine. L’exemplarité, comme nous l’avons développée ci-dessus, nécessite d’être vigilant sur son propre comportement et déterminé à rester fidèle à des valeurs partagées par tous.

De nombreux êtres humains, intérieurement, désirent être meilleurs que ce qu’ils sont.

Le désir n’est pas suffisant. Bien souvent, la force de gravité des habitudes, des automatismes, est si forte qu’elle empêche la transformation des idées en actions. Il faut donc se promettre à soi-même de changer et nous sommes bien dans le travail intérieur qui va déclencher des changements intérieurs, avec  des incidences extérieures  : c’est l’interdépendance (l’extérieur dépend de l’intérieur). La réussite d’un manager, d’une équipe, prend racine dans chacune des valeurs qui vont conduire à la confiance, facteur déterminant pour travailler ensemble. L’exemplarité n’y échappe pas. Comme l’ensemble des valeurs partagées, elle représente un élémentclé des fondations de la confiance et du management.

Nous connaissons tous cette phrase  : « Fais ce je dis mais pas ce que je fais  ! »

Malheureusement, tous les jours, des managers nous montrent sa véracité mais aussi les conséquences désastreuses qui en découlent. L’exemplarité reste pourtant une qualité managériale essentielle. Essentielle pour les collaborateurs n-1, mais aussi pour ses supérieurs, qui ne manqueront pas s’il y a des comportements déviants, d’avoir des remarques par le personnel ou les organismes syndicaux. Dans ce cas, le manager se désolidarisera de son personnel et sera certainement sanctionné par sa direction. La fonction ne donne pas droit à tout. Á l’inverse, elle impose des devoirs et des comportements qui crédibilisent le manager et le rendent légitime s’ils sont respectés.

Seulement loin s’en faut, car tous les jours, dans le monde de l’entreprise l’homme montre ses faiblesse et son incapacité à être exemplaire.

Alors chacun y va de ses explications, c’est la faute du pouvoir, du patronat, de l’argent, de la fonction, de l’organisation… Tout le monde y va de sa science et de ses certitudes, mais rien n’y fait. La réalité est bien plus simple que ça, elle nous crève les yeux, nous sommes tous atteint de cécité.

Le manque d’exemplarité n’est pas lié à tout ce qui extérieur à l’homme, mais bien à l’homme lui même. Il n’y a rien de plus terrible que de ne pas voir ce que l’on est réellement.

Aussi, le faussé se creuse entre la direction et les managers, les salariés, qui prennent régulièrement leurs responsables en flagrant délit de non-exemplarité.

Les bonnes intentions ne sont plus prises au sérieux, les communications répétées deviennent suspicieuses, l’engagement et la motivation des salariés s’éteint progressivement. Alors s’installe un climat de défiance, la direction, les responsables s’octroient  des pouvoirs irrespectueux : injonction pour voir un collaborateur immédiatement, programmation de  réunion à l’arrache, annulation de réunions au dernier moment, objectifs revus à la hausse ou à la baisse sans explications, pas de décision de la direction suite à des alertes répétitives, ordre et contrordre de tous genres, affichage d’une charte sociale ou de valeurs de l’entreprise qui n’est pas respectée…

Je ne parle pas des entretiens annuels que le chef demande à tous ses collaborateurs, alors que lui ne les fait pas !

Le manque d’exemplarité est un désastre pour l’entreprise, ses salariés, les clients, car ces derniers subissent les conséquences de ce type d’agissement.

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                                                           Alain MESTRE

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